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dans la collection
3,14 g de POÉSIE
:
• Qui a osé vivre sa jeunesse ?
de
Pauline Moussours
• Quand je serai jeune
de
Daniel Birnbaum
un mot un seul n’a pas de limite un mot un seul réinvente l’épaisseur du regard
Vivre pour vivre à plein, à pleins poumons, traquer dans les poubelles des nouvelles jaunies que l’on décape au savon de l’espoir laver son linge qui flotte blanc et lève l’ancre.
je m’enfoncerai entre tes bras et me tiendrai ainsi longtemps comme la proue du voyage pour ne jamais quitter la mer que tu fus je fermerai mes yeux deviendrai conque des chants et ta caverne et ton enfant
quelqu’un pleure dans les ailes des colombes ce chagrin de chéneaux roucoulant sous le toit gorges tendues pour des becquées de ciel palpitations gris bleu sur décolleté de femme ces oiseaux ces oiseaux comme des seins qui feraient les cent pas et moi dans mon corsage qui ne m’envole pas
je ne peux rien pour toi hors cette averse de frissons dont je viens battre ta peau je ne peux rien pour toi sinon t’appeler encore une fois ma nuit clandestine
ces robes ces robes ces robes c’est pour noyer quelle émeute comme sous les arbres dans le parlement des feuillages on s’empresse de voter la loi des cerises
au matin avec nos muscles nombreux d’être nus tout à la sensation dodue de nager entre les bras de l’autre dans mes mains que tu soulèves jusqu’à tes lèvres est-ce ça que tu veux boire ce chuchotis incompréhensible de la nuit
enroulé dans ta nuit contre elle tu fais tronc mains encochées à ses reins bouées de survie dans une ordination de mer j’écoute le bruit de flottaison des plus légers que l’eau
la brassée si belle des jambes fagots espiègles noués entre deux je reconnais la lutte à ses anses ses criques qui montent et ses ciels qui descendent
J’étais là et j’attendais. Qu’il ne se passe rien. Que cela continue. N’ai-je pas toujours attendu ?
Le passé dans ma tête est comme le bruit de l’eau jamais le même et pourtant toujours de l’eau.